La planète des fourmis (2013)
Réalisation : Rick Manley, Graham Russel

Arte 28 mars et 5 septembre 2013

Les fourmis fonctionnent selon des règles simples mais précises qui leur permettent de vivre en sociétés extrêmement efficaces et structurées. Sans cette organisation collective, la pérennité d’une colonie ne pourrait être assurée. Pour mieux observer les comportements de ces insectes dits "eusociaux", des scientifiques écossais ont reconstitué en laboratoire une fourmilière géante, avec des galeries et chambres souterraines telles qu’on les trouve à l’état naturel. Ils y ont ensuite installé toute une colonie de fourmis coupeuses de feuilles : de la reine pondeuse aux ouvrières en passant par les soldats, chaque caste exécute des tâches particulières qui assurent une communication interne parfaitement huilée. On y voit la division du travail, le champignon, les chambres à dépotoir, le comportement hygiénique, la reine qui pond 30 000 œufs par jour, la stridulation des coupeuses de feuilles. En compagnie du zoologiste George McGavin et du biologiste de l’évolution Adam Hart, nous apprenons comment les hommes peuvent s’inspirer des fourmis pour résoudre certains problèmes du XXIe siècle, dans des domaines aussi complexes que la logistique, l’industrie ou la navigation spatiale. Les auteurs montrent des exemples d’utilisation du modèle fourmi en informatique. C’est ainsi que Texas Air Liquide a utilisé le problème du voyageur de commerce pour desservir 15 villes avec plus de 15 milliards d’itinéraires possibles. Ils ont simulé des fourmis-camions pour faire des économies de carburant et de temps.
On voit aussi dans ce film les radeaux des Solenopsis invicta (la fameuse fourmi de feu) soumises une inondation, les fourmis légionnaires, les tisserandes fileuses, la stridulation des fourmis enterrées, le vol nuptial des fourmis des bois. Les fourmis datent du Crétacé (100 millions d’années), on les retrouve piégées dans l’ambre.

A. Lenoir